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Endroit le plus sécurisé pour le stockage de vos sauvegardes

En 2023, une faille majeure d’un fournisseur de cloud a compromis les sauvegardes de milliers d’entreprises, malgré les certifications de sécurité internationales affichées. Le chiffrement des données sur site n’a pas empêché la fuite : la redondance n’a pas suffi, l’attaque a ciblé précisément le stockage hors site.

Les stratégies de sauvegarde les plus robustes reposent rarement sur une seule technologie ou un seul prestataire. Les réglementations européennes imposent désormais la localisation des données et le contrôle strict des accès, mais la multiplication des supports physiques et virtuels complexifie la gestion sécurisée des sauvegardes.

Pourquoi la sécurité des sauvegardes est plus essentielle que jamais

Les attaques par rançongiciel s’abattent sans préavis, mettant à genoux aussi bien les petites structures que les grands groupes. Un seul clic malheureux, et c’est tout un système qui se retrouve verrouillé, les données prises en otage, inaccessibles tant que la rançon n’est pas réglée. Mais le danger ne s’arrête pas à ces logiciels malveillants. Aujourd’hui, malware, phishing et actes de sabotage interne s’invitent dans la plupart des audits de sécurité, obligeant à repenser chaque stratégie de sécurité des données. Les menaces physiques, telles que l’incendie, le vol ou la défaillance matérielle, restent elles aussi tristement d’actualité.

La pression réglementaire grimpe d’un cran. Avec le RGPD, les entreprises européennes doivent garantir une protection stricte des données personnelles et signaler la moindre fuite. De l’autre côté de l’Atlantique, le Cloud Act américain fait peser une ombre sur la confidentialité des données hébergées par les géants du secteur. Les utilisateurs attachés à leur vie privée jonglent alors avec des textes de loi qui se télescopent, mais qu’il serait illusoire d’ignorer.

Sauvegarder des données sensibles exige aujourd’hui bien plus qu’une simple redondance. Voici comment les recommandations ont évolué :

  • Séparer les copies et diversifier les supports, en misant sur le chiffrement et l’authentification à plusieurs facteurs.
  • Les entreprises protègent non seulement leurs propres informations, mais aussi celles de leurs clients.
  • Face à la prolifération des appareils connectés, les particuliers cherchent des solutions conciliant à la fois protection de la vie privée et accès immédiat à leurs fichiers sauvegardés.

D’autres tendances se dessinent nettement :

  • La menace cyberattaque se raffine, forçant à une adaptation continue.
  • La conformité au RGPD et la gestion des données personnelles deviennent le socle de toute politique de sauvegarde.
  • Combiner une stratégie technique (chiffrement, segmentation des accès) et réglementaire (respect des normes) s’impose pour affronter ce nouveau paysage.

Quels sont les lieux et solutions les plus fiables pour stocker vos données ?

Le stockage cloud a gagné du terrain, séduisant aussi bien les particuliers que les entreprises grâce à son accessibilité, le partage en temps réel et la synchronisation sur tous les appareils. Google Drive, par exemple, offre 15 Go gratuits, une intégration fluide à Google Workspace et des outils de collaboration instantanée. Microsoft OneDrive, iCloud pour les adeptes d’Apple, Dropbox ou MEGA, chacun a ses points forts. Mais au-delà des fonctionnalités, la souveraineté et la confidentialité deviennent des critères de choix, surtout depuis la montée du RGPD et la portée du Cloud Act. Les acteurs européens ou suisses, comme pCloud, marquent des points grâce à un chiffrement avancé et le choix du datacenter.

Certains, plus technophiles, penchent vers les solutions auto-hébergées. Installer un serveur de stockage en réseau (NAS) chez soi ou dans ses locaux permet de bâtir son propre cloud : partage, sauvegarde automatique, gestion des accès, chiffrement local, hébergement d’applications, accès à distance. Nextcloud, solution open source, séduit par sa personnalisation et l’autonomie qu’il offre. Les petites entreprises apprécient cette flexibilité, mais la sécurité physique de ces dispositifs ne doit jamais être sous-estimée.

La méthode 3-2-1 reste une valeur sûre pour quiconque veut éviter de tout perdre :

  • Trois copies des données
  • Deux supports distincts
  • Une copie externalisée

Ce principe incite à mixer stockage cloud, disques durs externes et supports physiques déconnectés du réseau (air gap). De nouvelles offres, comme Ootbi, misent sur le stockage immuable et une architecture zero trust pour tenir tête aux ransomware et assurer l’intégrité des archives. D’autres, comme NordLocker ou MobiDrive, misent sur le chiffrement complet et la sauvegarde automatique pour simplifier la protection au quotidien.

Pour les données les plus sensibles, il vaut mieux privilégier le chiffrement, l’authentification à deux facteurs et surveiller régulièrement les accès. Cette diversité d’outils permet de jongler entre capacité de stockage, options de sécurité et conformité avec la réglementation.

Jeune femme avec disque dur dans un centre de données sécurisé

Adopter les bonnes pratiques pour garantir la protection de vos sauvegardes au quotidien

Assurer la sécurité des sauvegardes, c’est agir sur plusieurs fronts à la fois : technique, organisationnel et humain. Trois réflexes composent le socle d’une stratégie solide : chiffrement systématique, authentification à deux facteurs et contrôle d’accès strict. Le chiffrement coupe court à toute consultation ou fuite non autorisée, sur le cloud comme sur un support externe. L’authentification à deux facteurs réduit considérablement l’impact d’un mot de passe subtilisé, talon d’Achille de bien des comptes compromis.

Voici les principes à appliquer pour renforcer efficacement la sécurité :

  • Mot de passe fort : mélangez majuscules, minuscules, chiffres et caractères spéciaux. Les suites évidentes n’ont plus leur place.
  • Séparation géographique : gardez une copie dans un lieu éloigné, à l’abri d’un sinistre ou d’un cambriolage.
  • Sauvegarde automatique : optez pour des systèmes qui lancent la copie sans que vous ayez à y penser, afin d’éviter toute défaillance humaine.
  • Vérification régulière : testez la restauration de vos données. Un fichier endommagé ou une sauvegarde incomplète ne se signalent jamais d’eux-mêmes.

L’architecture zero trust ajoute une couche de protection : chaque accès, chaque restauration, chaque téléchargement doit être validé, sans jamais accorder une confiance aveugle à l’utilisateur ou à la machine. Couplée à des solutions de stockage immuable, elle bloque toute tentative de manipulation ou de suppression malveillante. En entreprise, la régularité des contrôles sur les sauvegardes et la gestion fine des droits d’accès forment un rempart solide contre la pression des rançongiciels.

À l’heure où le moindre incident peut bouleverser l’équilibre d’une organisation, choisir le bon emplacement, physique ou virtuel, pour ses sauvegardes ne relève plus du détail. C’est un pari sur l’avenir, un réflexe de prudence, une manière de garder la main sur ce qui compte vraiment.